Les sans ouate

Les sans ouate

jeudi 4 février 2010

Le monde est capoté!

Les contradictions flagrantes dans ce bas monde sont littéralement capotantes!
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On découvre que les vaches polluent autant l’atmosphère que nos autos.
Je préfère qu’on se débarrasse des vaches plutôt que de nos autos. Ceux qui étaient des habitués de McDo et de Burger King se contenteront du Poulet frit Kentucky.
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Pauline Marois défend-t-elle les pauvres ou défend-t-elle aux pauvres ?
Elle trouve que les travailleurs de la construction ne méritent pas l’augmentation de salaire qu’ils veulent.
C’est sur le perron de son château de 7 M$ qu’elle en a fait l’annonce.
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Stephen Harper a fermé la chambre basse du Parlement pour l’hiver.
On devrait suivre son exemple et fermer les chambres que nous n’utilisons pas dans nos maisons. C’est surprenant les économies de chauffage qu’on réaliserait.
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Les Canadiens de Montréal nous font honte au RDS.
TVA est venue à la rescousse en montant en catastrophe la série Montréal-Québec, espérant ainsi nous remonter le moral.
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Le Frère André n’a pas encore été canonisé.
Rome n’accepte qu’un seul miracle qu’il aurait accompli. Je comprends pourquoi les fidèles, écoeurés d’attendre, préfèrent le Centre Bell à l’Oratoire St-Joseph.

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Le nombre de touristes diminue d’année en année à l’Oratoire St-Joseph.
Justement, l’achalandage a tellement diminué que l’Archevêché pense à s’associer à des commanditaires pour maintenir les installations en fonction.

On pense à remplacer les marches par des glissades d’eau l’été, des concours de descente de vitesse en patins Red Bull Crashed Ice l'hiver, des franchises axées sur les patins à roulettes au lieu des béquilles, un Dollorama au lieu du kiosque de souvenirs, des photos des joueurs du Canadien plutôt que des cartes postales, des salons de massage au lieu de l’eau bénite.
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Bientôt, les soins de santé représenteront 50 % du budget fédéral.
Les soins de santé coûtent tellement cher qu’il faudra convertir le rez-de-chaussée des hôpitaux en des gîtes du passant pour parvenir à payer les médecins.

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Les ours polaires ne peuvent plus chasser le phoque tellement la glace a fondu comme neige au soleil.
Les Européens ne veulent plus qu’on les chasse non plus. Comme la population de phoques augmente, la population de morues diminue.
Pour envenimer la chose, le ministère de Pêches et Océans ne veut pas qu’on pêche la morue parce que la population est en déclin.

Résultat : les pêcheurs n’arrivent plus à faire leurs timbres de chômage. Tout ça à cause du trop grand nombre de vaches et d'autos qui surchauffent la planète.
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Le bas de laine des Québécois est percé.
Ceux qui prétendent savoir tricoter un bas de laine savent plutôt comment tripoter un bas de laine.
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Chacun veut vivre à l’abri de agaçants sociaux.
Personne ne veut des éoliennes dans sa cour. Personne ne veut une centrale nucléaire derrière son aréna. Personne ne veut un port méthanier au bout de la rue. Personne ne veut de barrages sur les rivières qui ne servent à personne.


Pourtant, une panne électrique est tout simplement paralysante : tout s’arrête. Pendant cette panne, on trouve le temps de tempêter contre l’État providence.
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Tout le monde souhaite qu’on élimine les camions de nos routes.
Ça pollue l'atmosphère, ça dégrade nous routes et ça tombe sur les nerfs. En même temps, tout le monde veut coûte que coûte des fruits et des légumes frais pour le jeudi matin à l’épicerie.

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À la maison, les gens ne se parlent plus.
Pourtant, dès qu’ils en sortent, il leur faut un cellulaire, sans lequel leur vie quotidienne déraille.

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Les artistes s’associent à tout vent à des causes humanitaires.
À quel point utilisent-ils leur tribune humanitaire pour mousser leur carrière professionnelle ?
Parlez de moi en bien, parlez de moi en mal, mais surtout parlez de moi.
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Les athlètes se défoncent.........dans la dope.
Ils se défoncent pour trouver des commanditaires pour se lancer en compétition. Une fois en compétition, ils deviennent nos idoles de réussite et nos références qui nous motivent à maintenir notre programme d’exercices physiques personnalisés.


Pour augmenter leur niveau de performance, plusieurs finissent par se rabattre sur le dopage. Nos attentes envers eux sont trop élevées, semble-t-il.
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Les pays étrangers s’accaparent de nos marchés traditionnels.
Qui ne se plaint pas de la fermeture de nos usines ? Pourtant, 9 personnes sur 10 magasinent chez Wal Mart. Ou encore. Lorsque vient le temps d’acheter une nouvelle voiture, on préfère celles construites au Japon.
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Le gouvernement légifère sur les règles de bonne conduite des citoyens.
On met tout en œuvre pour maintenir l’ordre social. Ce n’est plus l’Église qui gère nos vies, mais le gouvernement. On ne veut plus qu’on boive, qu’on fume ou qu’on s'adonne aux jeux de hasard. Mais là, le gouvernement se tire dans le pied en offrant son propre casino en ligne.


Qui vend la boisson ? Qui appartient les casinos ? Qui retire des taxes sur le paquet de cigarettes ? Du même souffle, le gouvernement lance des campagnes d’éducation contre tous ces vices.
Le gouvernement parle des deux côtés de la bouche.
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Le libre échange devait être la panacée à tous les maux.
Les pays pauvres se sont emparés des industries où les enfants et les femmes peuvent y travailler pour une bouchée de pain. Ce qui a eu pour incidence d’augmenter le nombre de prestataires dans nos programmes sociaux.

Qui plus est. La générosité de nos programmes sociaux est devenue légendaire et dépasse nos frontières. Partout dans le monde, on souhaite immigrer au Canada. Ce n’est certainement pas pour venir y chercher du travail : nos entreprises ferment à la queue leu leu.
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Les premiers ministres sont devenus des colporteurs.
Les mauvaises langues prétendent qu’ils devraient rester à la maison et s’occuper des affaires domestiques.

Ne faudrait-il pas réaliser plutôt que ces globe-trotters improvisés font des pieds et des mains pour aller vendre notre salade partout dans le monde, libre échange oblige. Mieux que nous, ils savent à quel point nos finances publiques se dirigent à pleine vitesse dans un mur de briques.