Je suis tellement ordinaire que, à ma naissance, ma mère a voulu me donner en adoption.
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À mon anniversaire de naissance, mes amis m’envoient des cartes de sympathie.
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Je suis monté une fois sur la 3e marche d’un podium à la suite d’une compétition sportive. Nous étions deux concurrents.
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À
l’école, l
orsque je parvenais à résoudre un problème de mathématiques, mon enseignante croyait que j’avais triché.
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J’ai amené mon chien chez le vétérinaire. Elle croit que la maladie de mon chien est reliée à ma personnalité.
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Je n’ai pas d’assurance-vie. On m’a assuré une fois. Maintenant, on refuse de me rassurer.
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Je ne visite plus les malades à l’hôpital. À ma dernière visite, une infirmière a voulu m’insérer une intraveineuse.
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Mon camelot m’a demandé l’autre jour si ma photo serait bientôt affichée dans la section de la Nécrologie.
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Au cours de l’hiver, en visitant un médecin pour une mauvaise grippe, il a cru que je le consultais pour une chirurgie esthétique.
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Du moins, je fais rire les gens que je rencontre, avant même que je leur adresse la parole.
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Les entrepreneurs de pompes funèbres m’embauchent parfois pour s’assurer que les funérailles auront une certaine tristesse.
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C’est devenu gênant pour moi de me balader sur la rue en ville, parce que mêmes les itinérants me donnent de l’argent.
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Je suis tellement ennuyant que je dois faire vite lorsque je donne ma commande à la serveuse d’un restaurant, sinon elle s’endort à ma table.
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On refuse de m’embaucher comme clown dans un cirque de crainte que je fasse pleurer les enfants.
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J’amène souvent des filles au cinéma. Elles insistent pour me rencontrer dans la ruelle derrière le cinéma une fois le film terminé.
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Je dois passer deux fois devant la lumière pour faire un ombrage.
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Je passe inaperçu partout où je vais. Je pourrais même dévaliser une banque en plein jour sans que personne ne s’en rende compte.
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J’ai visité un psychothérapeute une fois. J’ai dû le consoler en sortant.
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À l’église, le dimanche, le curé priait pour les pécheurs, les prostituées, les criminels et moi.
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Malgré tout, le Père Noël m’apporte un cadeau chaque année. C’est toujours un cadeau qu’un enfant a refusé l’année précédente.
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